Miquel Barceló, La métamorphose
- D'après l'œuvre de Franz Kafka.
- Exposition vente du 26 novembre 2021 au 19 mars 2022. Prolongation jusqu'au 23 avril 2022.
La Galerie Gallimard a l’honneur d’accueillir un nouvel accrochage consacré aux aquarelles originales réalisées par Miquel Barceló pour accompagner l’œuvre de Franz Kafka, La Métamorphose.
Le peintre, dessinateur, graveur, sculpteur et céramiste espagnol Miquel Barceló a sélectionné pour la Galerie Gallimard une quarantaine d’oeuvres originales parmi celles qu’il a réalisées pour accompagner La Métamorphose de Franz Kafka, publiée dans la collection « Grande Blanche illustrée ».
Toutes les œuvres sont inédites, car non publiées dans le volume.
Miquel Barceló
Miquel Barceló, né à Felanitx en 1957, entre en 1972 à l'École des arts et métiers de Palma de Majorque et présente sa première exposition personnelle deux ans après, à la Maison de la culture de Manacor. En 1975, il intègre l'École Royale des beaux-arts Saint-Georges à Barcelone, mais il n'y reste pas, préférant suivre une voie personnelle à l’enseignement académique.
Seul artiste espagnol invité à la « Documenta » de Kassel de 1982, il s’affirme sur la scène internationale. En 1983, il effectue un premier voyage en Afrique qui le conduit à Gao. Désormais, Barceló partagera son temps entre Paris, l'île de Majorque et le Mali (jusqu’en 2012) où il fait de longs séjours en solitaire, au milieu de la population locale. C'est là qu'il commence à utiliser des pigments trouvés sur place, à base de terre, et qu'il crée ses premiers dessins dévorés par les termites.
À partir de 1993, la sculpture, en plâtre, en bronze ou en céramique, occupe une place de plus en plus importante dans son oeuvre, la terre cuite devenant un matériau privilégié pour ses expérimentations artistiques.
« J’ai lu La Métamorphose à l’âge de 13 ou 14 ans d’un trait, la nuit. Peut-être même deux fois de suite, comme j’avais l’habitude de faire parfois. […] Je l’ai ensuite relu plusieurs fois. Peut-être à chaque décennie. Je le considère comme une sorte de comique essentiel et moderne (tel Cervantès). Plus les années et les événements passent, plus je trouve Franz Kafka pertinent, avec cet humour qu’on disait juif mais qui est une forme très ancienne d’humanisme... désespoir cosmique... […] Métamorphose : changement. Le seul qui ne change pas est Gregor Samsa, il maigrit peut-être, mais il reste le même du réveil jusqu’à la fin. Autour de lui tout se transforme. Son père, sa mère, sa petite soeur ! Après lecture, on prend conscience de quelque chose qu’on avait oublié depuis longtemps, que l’on savait déjà. »
Très marqué par cette fiction, c’est ainsi que l’artiste explique le lien fort qui le lie à ce texte qui l’habite depuis son adolescence.